.

« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

dimanche 3 juillet 2011

Piura - Chiclayo

Viernes 1 juillet, direction le Pérou, rien à déclarer à la douane, un tampon et ça repart.
On échange quelques mots avec nos compagnons de traversée : un couple suédois et une espagno-franco-allemande qui est, elle aussi, en plein tour du monde. Si l'on ne constate pas trop de changement de paysage après la frontière, au fur et à mesure de notre descente, les arbres laissent place aux palmiers pour finir dans une plaine aride et désertique.
Mais par endroits, on voit des parcelles de culture de fruits et de maïs. Les villes ou plutôt villages font plus pauvres, et certains font penser à des bidonvilles.
On voit nos premiers Touc touc.
Les bords de la route sont des décharges. Va falloir s’y faire... Nous revoilà au niveau de la mer. D'ailleurs, fortes odeurs de poissons en arrivant dûes aux usines de farine d’anchois.
PIURA, 250 000 habitants : grande ville animée, moins pauvre que ses environs. Comme en Équateur, des taxis partout et des taxis-motos aussi (Touc touc). On s'installe dans le même hôtel que Naïma qu'on a rencontrée dans le bus. Un tour en ville, premier repas péruvien : poulet frites. Naïma nous raconte sa première moitié de tour du monde. On rentre, et pour la première fois à cette heure-ci, on est encore en short, t-shirt. Aujourd’hui, commence la coupe de foot d’Amérique latine, la « Copa America ». On constate, dès le premier match, l'engouement pour le foot : les hommes entassés devant les vitrines de téléviseurs et les cris dans l'hôtel. Bolivie 1 Argentine 1.

Sabado 2 juillet, nouvelle monnaie à assimiler : la Sole, sans les arêtes (désolé, c'est dans les gènes). Environ 1 sole = 0.23 euro. On fait la conversion en dollar pour s’y retrouver et pour comparer le coût de la vie. Le budget est une question assez centrale. Ici, nous comptons vivre pour 50 Soles par jour, oui, ça change du poulet... Pas grand-chose à faire à Piura. Le temps est maussade, mais il fait bon. A 3 heures de route, direction CHICLAYO, ville étape elle aussi. Voyage en douceur sur une belle route asphaltée et toute droite dans un magnifique autocar grand tourisme, surélevé, Mercedes. La route rappelle à Thierry les paysages du Maroc : des plaines arides, parsemées de cultures, des vergers avec des canaux d’irrigation parfois en béton et des troupeaux de chèvres sur la route. Les villages ont une large rue avec les bords en terre sablonneuse et jalonnée d’arbres. Les maisons sont en parpaings, en briques et même en paillasse avec des toits en tôles.  Les façades, les étalages, les ateliers sont à cœur ouvert sur la rue. Nous arrivons à CHICLAYO en début d’après-midi et nous profitons de la ville : un bled de 500 000 habitants hyper actifs et plein de magasins. Un vrai paradoxe par rapport au coût de la vie et aux villages environnants.
Domingo 3 juillet, au programme visite d’un musée ou pas. Et départ à 20 h ce soir pour 10 heures de bus de nuit pour Chachapoyas. (Confère notre magnifique carte)

Carte Pérou

La carte de notre périple prévu au Pérou.

Bilan Equateur

Petit résumé de notre ressenti de ces 23 jours en ÉQUATEUR
Pays de 14 300 000 habitants, grand comme la moitié de la France. Ici, en bus, en voiture, à moto ou à VTT, toujours à fond : klaxons, alarmes et sirènes à longueur de temps. Ici, ils n'aiment pas le silence : le jour, la nuit, toujours du bruit ou de la musique. Leurs véhicules ont toutes leurs attentions avec du chrome et des diodes partout. On a trouvé le peuple équatorien assez froid, n’échangeant pas un sourire facilement. Par contre, ils sont toujours prêts à aider (même quand ils n’en savent rien). On a vraiment apprécié l'accueil de Javier et de Dalina, merci à eux. Autre constat, pas de barbus à part les Glücks, et pas d'alcool le dimanche !! À ce titre, 95 % du peuple est catholique. À Mindo, 2500 âmes,  il y a 3 églises, toutes pleines le dimanche soir.

L'écologie est bien le dernier de leurs soucis même si on peut lire qu’ils font des efforts. Mais développement durable, conduite économique, que za quo ? La pollution nous a marqués,  mais cela dit, on sait bien que les pays développés n’ont pas été et ne sont pas sans reproches. Mais quand même, on a vu des tas d’ordures dans des parcs nationaux et même un passager d’un bus balancer sa poubelle par la fenêtre !! En tout cas, nous les Glücks, on a compensé notre bilan carbone (à notre façon).

Nature : malgré ça, on a aimé les paysages, cette nature toujours verdoyante avec différents types de végétations, les randos de Glücks, les oiseaux même si on n’a pas vu d’oiseaux à maillot jaune, ce con n’est pas souvent dehors… Les Glücks voulaient de la montagne, on a été servi, mais malheureusement, le temps n’était pas toujours de la partie.

Sport : ici le foot est roi, mais aussi le volley de rue (3 contre 3), dans toutes les villes, tous les jours, à tout moment et surtout tous les âges y jouent.

Sinon, on a eu aussi l’impression de devoir payer partout, certains sites l'expliquent (entretien, développement). Mais, où les Glücks ne trouvent pas ça normal, c’est de payer pour accéder à la nature, comme si on devait payer pour rentrer dans le parc national des Pyrénées ! Ah, on n'a pas fini d'être surpris, c'est sûrement dû à notre naïveté de jeunes globetrotteurs.

L'insécurité : on l'a vraiment ressentie à Quito et beaucoup moins ailleurs. Le vol dans le bus, eh bien, Thierry le prend sur lui. Il le savait, on ne laisse pas, même 5 minutes, son sac au-dessus de sa tête... mais toujours sur les genoux. Et dans le gros sac dans les soutes, que des affaires, et on croise les doigts pour les retrouver à bon port.

Alimentation : eh bien, pour notre premier pays, on a été assez prudents et on ne s’est pas jetés les yeux fermés sur tous les plats typiques, ou la bouffe des marchands ambulants qui sont à chaque coin de rue. Nous n’avons pas encore testé les repas sur les marchés. Rassurez-vous, on n’a pas mangé au Mc Do. Évidemment, beaucoup de riz et de poulet au menu accompagnés de bananes plantains grillées. On a mangé de la viande en brochette ou en semelle, du poisson grillé (truites), de la soupe (de type garbure) et pas mal de pâtes de Glücks au thon. Aussi, de nombreuses variétés de fruits en jus ou en salade.

On n'a pas fait : les Galápagos, c'est hors budget, la côte où l'on peut voir des baleines, bé oui, en Vendée y a ce qui faut,  le Pacifique que l'on verra plus tard, enfin, l'Amazonie, car on va la faire en Bolivie. Vous comprendrez que, des choix, les Glücks doivent forcément en faire, mais tout ça réuni, ça en fait une destination de choix.

Voilà, on rencontrera peut-être des points communs dans les autres pays d’Amérique latine ou ailleurs. Et on se doute aussi que notre regard sur les choses évoluera sûrement au fur et à mesure de notre voyage.