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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

lundi 18 juillet 2011

Trek Cojup - Quilcayunancua - Churup

Petit oubli dans notre dernier article. La rando à la laguna 69 démarrait à 3900 m environ pour finir à 4650 m. On se doutait que le nom évoquerait certains fantasmes…

Nous avons choisi ce treck pour être loin des foules, au contraire du Santa Cruz très populaire. Nous sommes servis : pas  un Glück à l'horizon ; bon, ok, quelques-uns quand même. Et aussi avec un guide porteur pour ne pas être embêtés à trouver notre chemin, au contrôle du parc et surtout pour la bouffe. Le Français moyen aime bien manger.
Treck journée 1  : Que du bonheur !
On débute notre marche à 7h30 à 3900 m dans la vallée Cojup à 1h30 de piste de Huaraz. Chacun chargé de 10 à 15kg, avec notre porteur-cuisinier-semi-guide de moyenne montagne (pas encore diplômé) de 20 ans : Raoul. Le sentier débute dans la fraîcheur, 2-4°C, certains endroits sont gelés. Le guide explique que la nuit, cela descend à -7°C voir -10°C et l'après-midi environ 20-25°C. Nous profitons du calme et de la beauté du paysage :






Après 4 h de petite marche, nous arrivons au campement à environ 4300 m. Nous nous installons, un coca matte, du popcorn et nous repartons pour une lagune vers 13 h. Une heure après, nous sommes au bord du lac Palcacocha à 4566 m et profitons de notre feu d'artifice du 14 juillet... En effet, de la glace se détache du glacier avec des grondements effrayants. Nous restons une heure à contempler les variations de bleu et de blanc qui s'offrent à nous et restons à l'affût du prochain craquement.



Le soir, dîner à 18 h pour se coucher vers 20 h.

Journée 2 : Paso Huapi
Lever à 5h45, 0°C dans la tente, -3°C dehors.
Nous quittons le camp (4300 m) à 7h45 pour attaquer le mur !
Naïma est nettement moins à l'aise à cette hauteur et surtout chargée. Là, pas de problème, solidarité Glück, nous la délesterons de quelques kilos. Thierry fera la mule après avoir fait son Contador à la lagune 69 en y montant en 1h40... Son corps le réclame, l'ancien sportif n'est pas mort, au bon souvenir des préparations physiques de basket à la Mouchampaise.
Nous montons piano piano où notre jeune guide semble chercher son chemin. Afin de ne pas perdre définitivement notre Glückette, la mule décide de porter son sac. : ça, c'est son côté Stéphane Rochet. En même temps, vous nous direz c’est normal, c'est le plus lourd en poids et en blague, quoi que... Mais drôle d'effet de monter plus de 100Kg pendant 1h.
Julien suit, à la seule différence, aux pauses c'est cigarette. Arrivée au col "Paso Huapi" (5050 m) en 3 h. C'est les Champs Elysées : nous y croiserons six Français. Surprise, un colibri veut manger l'encas de Julien à plus de 5000 m !


Nous redescendons  dans la vallée de "Quilcayunancua" et déjeunons à l'altitude d'environ un Mont-Blanc. Nous trouverons sur notre chemin deux Glücks et des vrais ! Guten tag !





Notre descente passe par la pampa dans la plaine.


Arrivés au campement (4000 m) vers 15h, on s'installe, un thé, une tartine de guacamole et nous partons à la recherche de quelques brindilles pour se faire un feu pour nous réchauffer car comme la veille, le vent fait chuter la température ressentie.



Journée 3 : "Plaine"itude – Sacrée soirée à Pitec…
Lever même heure,  Julien premier debout comme souvent, rallume le feu pour le petit déjeuner.
Nous attendrons le soleil pour dégeler nos tentes. Moment assez féérique : un troupeau de chevaux passe au galop à côté de nous.
On marche dans une large plaine avec vaches et chevaux en pâture, ça nous rappelle celle du tour des lacs dans les Pyrénées. Notre guide est beaucoup plus bavard car les lieux lui sont familiers : c'est la vallée de son enfance et la journée la plus dure est dernière nous. Nous croiserons le chemin de plusieurs Glücks avec leur muletier et sur la fin, des familles pour la balade pique-nique du week-end.





Sacrée soirée :
Nous arrivons à notre dernier camp à 3800m. Grosse déception et retour à la civilisation : nous allons dormir à côté du parking du départ de la laguna Churup. Nous savions qu'au 4 ème jour nous retrouverions du monde pour l'ascension dominicale, mais là, la déception se lit sur nos visages.

Nous regardons les enfants jouer. Ils nous font penser à nos neveux et nièces.


Petit à petit, la foule oppressante (locale, pas beaucoup de Glücks) se disperse et nous trouvons finalement notre campement pas si mal que ça !  Surtout, nous sommes aux avant-postes pour un départ matinal à la laguna, mais le temps se gâte.


Montage de tente en vitesse, jusqu'à l'arrivée vers 17h de la pluie et des coups de tonnerre avec une chute brutale de la température. La pluie dure. Impossible de manger dans nos tentes, alors on se met à l’abri chez les habitants d’à côté. D’après la dame qui nous accueille, ce temps n’est pas normal. Elle parle d’ailleurs très bien anglais car elle a fait ses études aux États-Unis et c'est une des traductrices de la Bible en Quetchua (langue locale).
Tout d’un coup, un zombie, trempé et sale, arrive de nulle part. Un allemand, en plus handicapé (sans moquerie ou jugement maladroit), nous dit qu'il descend de la lagune sous la pluie et la neige, dans la pénombre et qu’il s’est cassé la figure. Nous trouvons bizarre, surprenant et même inconscient de le voir tout seul. Mamita lui offre un café pour le décongeler. Il explique avoir payé un taxi d'avance qui doit venir le chercher, mais la Mamita lui explique qu'ici on ne paye pas d'avance... Il nous fait de la peine et il nous nouera l’estomac lorsqu'il pleurera devant nous… Heureusement pour lui, quatre Coréens arrivent en taxi en pleine nuit et en tong (sans chaussettes) pour camper à nos côtés. Son sauveur est arrivé.

Pour finir cette soirée loufoque, notre appareil photo tombe en rade après un mauvais choc. Heureusement, Naïma nous passera ses photos et nous devrons le remplacer à Lima.

Journée 4 : Laguna Churup (4450 m)
Température toujours négative au lever, pancake au petit déjeuner préparé par Raoul : le luxe. La mule est chargée : en route à 8 h.
Nous grimpons sur un chemin encore gelé avec de la neige sur les rives et se terminant par deux couloirs dignes de l'Ossau.


En 1h30, nous sommes les premiers au bord de laguna en même temps que les nuages... Ce lac est au pied de la montagne du même nom, culminant à 5495 m.




Thierry fait son Candelero au bord du lac en glissant sur l'herbe et en s'écrasant comme une crêpe ou plutôt un pancake sur la roche. Plus de peur que de mal  : les os sont durs. Vérification appareil photo, me... ça ne l'a pas réparé.

Descente, ça bouchonne dans les couloirs. Quelques flocons nous accompagnent, il n'y a plus de saisons.  Retour au camp, on déjeune, on plie les tentes puis on descend à la maison de Raoul. La descente est très cool, on échange des mots en différentes langues, on est une bande de jeunes et on se fend la gueule.
Retour à l’hôtel pour une bonne douche.

Lundi 18 Juillet, direction LIMA pour une journée sur place et achat d'un appareil photo.
Mercredi 20 Juillet nous devrons arriver à côté de HUANCAYO pour rendre visite et service à : http://intipawawan.org/Nous pensons repartir de là au cours de la semaine prochaine. Nous ne pensons pas avoir le net dans ce coin, mais surtout n'arrêtez pas ! Tous vos commentaires ou mails nous font du bien.
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