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« Certains ont une peur bleue de l'inconnu et refusent tout changement qui les touchent personnellement. Ils ont des idées, des projets, des rêves, mais ne les accomplissent jamais, paralysés par mille peurs injustifiées, les pieds et les poings liés par des menottes dont ils sont pourtant les seuls à avoir la clé. Elle pend autour de leur cou, mais ils ne la saisiront jamais. »

Parce qu’on refuse de s'enfermer dans nos habitudes qui solidifient l'esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que nous avons et savons déjà faire. Nous allons saisir cette clé afin d’aller au-delà de notre peur de l’inconnu. ( cf. L.Gounelle)

lundi 12 septembre 2011

Potosi, ça nous mine…

Nous revoilà à Potosi, villle de plus de 100 000 habitants, la plus haute du monde. Une ville chargée d'histoire avec ses mines et l'exploitation du colonisateur espagnol. Un peu plus d'histoire en cliquant sur le mot Potosi en bleu avec son lien hypertexte.

Viernes 9 Septiembre. 
Départ à 9 heures de l’agence pour une visite des mines d’argent et d'étain toujours en activité. Pour une fois, les Glücks s’offrent un guide qui parle le français pour tout comprendre de cet univers. Un premier arrêt en chemin pour acheter quelques « cadeaux » pour les mineurs (coca, boissons, cigarettes, détonateurs ou encore bâtons de dynamite).
 Ensuite, dans un local près de là, on passe à l’habillage (bottes, pantalon, veste, casque et lanterne). A ce moment-là, on se dit que ça ne va pas être une simple balade touristique… Après un quart d’heure de route, nous voilà arrivés devant l’entrée de la mine où se trouvent une dizaine de mineurs.
 Les Glücks en sac à patates
On peut voir à leurs visages que ce boulot les use très rapidement. On s’engouffre dans la galerie en suivant les rails.
Les chariots pleins de gravats (deux tonnes) sont poussés et tirés à l’aide de cordes par 4 hommes. Leur tâche n’est pas facilitée vu l’état des rails et du matériel les obligeant à soulever régulièrement le chariot pour le replacer dans l’axe des rails !!




Tout ce travail de forçat est effectué dans un milieu  hostile. Au premier niveau, on ressent le froid, l’humidité et une odeur entêtante. Un peu plus bas, c’est la chaleur, la poussière et le manque d’air qui se font ressentir. Certains passages par endroits sont tellement étroits qu’on se demande comment ils arrivent à passer ici leurs chariots de une à deux tonnes !! Sans oublier que nous sommes à plus de 4000 m...


On s’arrêtera faire une pause dans un renfoncement de la galerie à l’ endroit où ils prient le Dieu de la terre. Ils le remercient de leur offrir ces minerais et aussi d’être toujours vivants.

On ira voir aussi Daniel, un jeune mineur, qui nous montrera la pose de la dynamite pour éclater la roche.




De nombreux jeunes travaillent à la mine car ils n’ont pas d’autres possibilités sur Potosi. Un choc énorme en voyant cette fourmilière de forçats, près de 5000, sur la totalité des exploitations indépendantes. Eh oui, car ici l’état les a lâchés ; pas assez rentable pour lui !! Heureusement, les mineurs  s’en sortent encore aujourd’hui avec un salaire correct, mais à quel prix !!! Pour finir, nous les Glücks, ont leur tire notre chapeau, car il faut le voir pour le croire, qu’on peut encore de nos jours travailler dans des conditions pareilles. Ces quelques heures nous marqueront à jamais.

Le Cerro Rico d'où est extrait le minerai d'argent et d'étain qui domine la ville avec ses 4824m.
  

Sabado 10 Septiembre.
Visite de la ville de Potosi, ville avec de nombreuses églises. Et visite du musée la Casa de la Moneda, où était frappé l'argent Bolivien jusqu’en 1951 dans ce magnifique bâtiment de l'époque coloniale, malheureusement pas de photos (c'était payant).




Domingo 11 Septiembre.
Cette semaine a plutôt été tranquille pour les Glücks. Direction, ce jour, Uyuni, pour une excursion dans son désert de sel puis dans la région du Sud Lipez avant de passer au Chili mercredi. CARTE